Un court WE de petite randonnée en Cœur d’Hérault, voilà ce qui nous attendait le 1er et le 2 décembre derniers. Les randonnées de septembre nous ont fait cruellement défaut ! Nous avons essayé avec Maxime de nous rattraper un peu. Il faut dire que depuis la rentrée l’occupation n’a pas manqué entre les réunions associatives, un voyage au Québec, des contraintes familiales… et le temps passant à la vitesse grand V…
Le programme est simple : samedi les Gorges d’Héric en boucle par le hameau de Bardou, et dimanche la randonnée du Malviès au-dessus d’Olargues.
Nous sommes hébergés au Camphôtel d’Olargues. Un hébergement fait de studios pour 2,3,4 ou 5 personnes. Confort minimum, équipement minimum mais correct pour un petit WE de randos. Il fait plutôt froid dans les bâtiments, heureusement le gardien nous a installé un chauffage d’appoint. L’avantage de cet hébergement c’est qu’il n’est vraiment pas cher, très calme, situé dans le village à proximité des services.
Olargues est un charmant village au bord du Jaur, un affluent de l’Orb, sur les Hauts cantons du département de l’Hérault.
C’est un village parmi les plus beaux de France. Les ruines en partie restaurées de l’ancien château dominent le village.
Du pied de l’ancien donjon transformé en clocher d’église, on embrasse du regard le paysage à la ronde : des monts du Caroux et de l’Espinouse un peu enneigés, à la vallée du Jaur. Environné de châtaigniers, et de cerisiers, de quelques vignes, de forêt de chênes verts c’est un pays de champignons, de chasse, les sangliers y sont nombreux et les chasseurs aussi… On peut y pratiquer de nombreuses activités sportives et de détente notamment la randonnée à pied.
La boucle des Gorges d’Héric, est peu fréquentée à cette époque-ci. Peu de voitures sur le parking à l’entrée des gorges.
La randonnée de 4 h nous mène par le sentier bétonné au petit hameau d’Héric que nous traversons. La plupart des maisons sont fermées, une discrète vie d’intérieur émane d’une cheminée, un chat traverse rapidement une calade (ruelle empierrée) nous empruntons le sentier qui monte vers le col de Bardou. Les châtaigniers ont perdu toutes leurs feuilles, le tapis a couvert le sentier et on ne voit pas où on pose les pieds, ça glisse, on se tord les chevilles à chaque pas. En se retournant de temps en temps on espère apercevoir des mouflons sur l’autre versant, en vain…
Il ne fait pas chaud du tout et malgré l’exercice, nous supportons bien les trois ou quatre épaisseurs sur le dos et surtout pour Maxime qui a oublié son écharpe…
Le col de Bardou semble avoir été creusé d’un sillon qui le traverse. Là des panneaux d’itinéraires de différentes randos sont plantés.
On est à l’abri du vent, on se pose quelques minutes pour boire un coup. Le petit hameau de Bardou lui est habité, quelques belles maisons rénovées se blottissent là, dans le froid, ça sent bon le feu de cheminée, mais pas âme qui vive dehors…
Nous traversons, à la recherche du sentier qui doit en principe nous conduire à Mons la Trivalle. Pas de trace, pas de passage… nous consultons la carte… rien. C’est le tout début de l’après midi, le facteur vient déposer le courrier. Nous l’interrogeons. Il nous dit qu’il y a bien un sentier mais nous déconseille fortement de l’emprunter et de rester sur la route car le sentier est en très mauvais état, mal repéré, peu sûr ! Nous sommes disciplinés et descendons vers Mons par la petite route en se disant que de surcroît si le sentier est aussi encombré de feuilles de châtaigniers qu’à la montée, cela ne doit pas être aisé de descendre sans se tordre les chevilles… On a une vue sympa sur le petit lac de l’ Airette. Après avoir traversé Mons où malheureusement le bistrot est fermé, nous regagnons le parking à l’entrée des Gorges d’Héric ! La boucle est bouclée.
La petite randonnée du Malviès.
Le sentier emprunte le tracé de l’ancienne voie ferrée que l’on nommait autrefois «l’intérêt local ». Les trains desservaient l’arrière-pays héraultais de nombreux petits villages des hauts cantons possédaient une gare ! Aujourd’hui désaffectée, cette ligne de chemin de fer sert par endroits de sentier de randonnée et je dois dire que c’est confortable de marcher là-dessus. Par ailleurs, ce sont les bus qui ont pris le relais des trains… Il faut, après deux ou trois km, bifurquer à gauche pour grimper parmi les châtaigniers. Belle grimpette qui mène sur un replat où nous empruntons une draille (ancien chemin pour les troupeaux) le sentier est très varié, bien agréable et bien balisé. Il traverse à gué un petit cours d’eau,
grimpe encore dans pas mal de châtaigniers, et nous mène à un petit hameau. Depuis ce matin on entend des coups de fusil dans les environs et des aboiements de chiens. Un chasseur rencontré près du hameau cherche désespérément son chien qui semble s’être égaré, a peut-être été blessé … Nous n’avons rien vu en montant dans les châtaigniers.
Après le hameau, le sentier est quasiment plat et même descend un peu tout doucement sur l’autre versant de la vallée vers Olargues. D’autres chasseurs rassemblés près d’un refuge nous questionnent encore pour savoir si nous avons vu des chiens. Nous n’avons rien vu que deux vététistes. La descente vers Olargues est assez reposante même si les genoux encaissent pas mal dans la descente. L’arrivée au-dessus du village nous offre une très belle vue.
Tout près des premières habitations un couple promène deux chiens. L’un d’eux certainement surpris par nos bâtons de randonnée s’élance vers nous comme pour nous attaquer. Il n’écoute pas ses maîtres qui le rappellent, et montre ses crocs ! Bâton pointé vers lui en défense, nous faisons face, pas très rassurés tout de même. Les maîtres arrivent et parviennent à le raisonner. Ouf ! Je pense que le bâton de randonneur, s’il peut inquiéter parfois les chiens en promenade, est aussi une petite sécurité pour le randonneur…
C’est juste avant de repartir le lendemain, que nous prendrons le temps de monter aux ruines du château d’Olargues qui ont fait l’objet de réhabilitations partielles et d’aménagements rendant le site bien agréable avec un point de vue sur le Jaur et sa vallée..